Dans les beaux dojos Japonais on voit souvent un tambour traditionnel , il est utilisé pour terminer les exercices, surtout au kendo où nous sommes très bruyants et où avec le casque on entend difficilement un sifflet .
L’ achat d’ un véritable taiko étant hors du budget de notre club, après des recherches sur le net j’ai vu que la construction d’un petit taiko à partir d’un tonneau semblait à ma portée, il faut juste qu’il soit joli et qu’il fasse du bruit, la qualité du son n’est pas importante.
Dans notre région viticole, trouver un petit tonneau dans les annonces n’a pas été difficile, il est en chêne, l’intérieur est un peu abimé sur quelques mm car il n’a pas du voir de vin depuis longtemps mais le bois est ensuite en très bon état.

Les extrémités font 30 cm de diamétre soit un shaku, j’aurais préféré un peu plus grand mais ça ira, je vais recouper les bout ce qui augmentera le diamètre.
On commence par démonter l’engin après avoir repéré toutes les douelles.

On colle les douelles deux par deux après avoir nettoyé les bords.

Une fois la colle sèche on réassemble le tout en utilisant les cercles d’origine . Serrer bien fort en tapant sur les cercles tout en essayant d’avoir un tonneau le plus rond possible.
Après collage et nettoyage de l’intérieur on installe le tonneau sur un vireur bricolé, les vis permettent de centrer au mieux. Le tonneau peut ainsi tourner librement ce qui facilite le ponçage.
On ponce le tout à la ponceuse à bande gros grain
Deux douelles sont mal collées, j’aurais du poncer les bords plus profondément.
On répare à la résine epoxy chargée et on en profite pour boucher les différents défauts. Je n’ai pas mastiqué totalement voulant garder l’aspect vieux bois.
Après ponçage de plus en plus fin on passe une première couche de laque automobile en bombe.
On ponce, on repasse 3 couches de peinture et on raccourcit le tonneau pour qu’il ait la même hauteur que le diamètre maximum. Le diamètre des entrées passe à 33 cm (1.1 shaku) ce qui est parfait.
le bord est ensuite aminci et arrondi.
La peau de tambour
Les peau de taiko sont faites à partir de peau de bovin brutes, je n’en n’ai pas trouvé, je me suis rabattu vers de la peau de chèvre qui est utilisée pour les djembés Africains et qui est dispo facilement sur le net. J’ai pris des peaux les plus épaisses possible mais elles sont moins épaisses que les peaux de bovins.
On commence par la découper à la taille du tonneau et on laisse tremper au moins 24h (ça sent bien la biquette :-/ ). J’ai fignolé la préparation en rasant mieux la peau et en ponçant un peu.
On découpe ensuite les trous qui permettront de passer les barres qui serviront à attacher les tendeurs.

Mise en place des peaux
La peau est pré-tendue en tordant les cordes à l’aide de tasseaux
Le tout est ensuite mis en tension à l’aide de deux crics placés sous la base du tonneau.
C’est le point le plus délicat pour une première réalisation, je n’ai aucune idée de la tension à mettre sur la peau, je me suis arrêté à l’oreille quand le son m’a plu. La peau va se tendre en sèchant le timbre va forcément changer.
Cloutage
Deux rangs de clous de tapissier servent à fixer définitivement la peau.
On commence par marquer les emplacements
et c’est parti pour 120 clous par extrémité !
Taiko Kan
Avant de mettre l’autre peau, il faut penser à mettre des poignées et tant qu’on y est autant les fabriquer.
on part de deux morceaux de tôle de récup
On commence par coller le modèle et faire les trous ensuite on boulonne les deux ensemble. On dégrossit à la meuleuse.
et on affine à la lime
On ajoute une fixation pour un anneau
On martèle pour mettre à la forme du tonneau, un coup de peinture noire et le résultat est tout à fait acceptable.
Deuxième peau
Rien de spécial pour la deuxième peau, même opération que pour la première.
Et Voilà !
Le support
Il faut aussi faire un support pour que le taiko soit à bonne hauteur et résonne correctement.
D’abord un crobard
Puis un plan coté
Et on passe à l’atelier




Tant qu’on y est on fait une boîte pour protégér le taiko pour le transport et le stockage.
Fini!
Avec deux bachi